La Ligne des Pendaisons en Iran

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Jahanshah Rashidian
by Jahanshah Rashidian
06-Dec-2007
 

Sous les yeux de la communauté internationale et en plein silence de la part de la presse occidentale, le régime des mollahs continue triomphalement sa pendaison quotidienne en Iran.

Pour faire peur aux autres, chaque fois un nombre des prisonniers du régime sont arbitrairement pendus. Les charges de routine contre ces condamnés sont : trafic de drogue, délinquance, viol, homosexualité, et violation des normes islamiques. Le régime islamique pendent ces condamnés dans les lieux publiques symboliques: le régime a récemment pendu 5 personnes au centre ville de Chiraz qui est ville symbolique de la grande civilisation de Perse.

Parmi d’autres méthodes conventionnelles d’élimination, le régime islamique exécute aussi les activistes politiques sous le prétexte d’être des « voyous ». Ainsi le régime se débarrasse en même temps de ses opposants politiques.L’action draconienne de grande envergure commença pour cette année le 22 Juillet, lorsqu’une douzaine de «voyous » ont été collectivement pendus à l’intérieur de la redoutable prison d’Evin. Il est à noter que selon des sources d’opposition iranienne, parmi ces « voyous », il y a avait au moins trois prisonniers politiques.

Selon AFP à Téhéran, 5.9.2007, les autorités iraniennes ont pendu 21 condamnés à mort mercredi, dont 17 ont été exécutés à l'aube dans la province de Khorassan-Razavi (nord-est), ont rapporté les médias officiels. En 18 octobre, neuf personnes, dont une femme ont été pendues à la prison d'Evine à Téhéran. En 14.11.2007, deux hommes , Said Moradi et Hamid Fallahi, ont été pendus sur une place de la ville de Shaneh, selon l’agence ISNA. Ils étaient accuses de vol à main armée et d’homicide

Entre-temps, la chaîne de pendaisons ne diminue pas ; une douzaine d’autres « voyous, trafiquants, … » ont été pendus, dont plusieurs femmes et mineurs. D’autres prisonniers du régime sont sur la liste des prochaines pendaisons. Il s’agit aussi de deux journalistes iraniens d’origine kurde, Adnan Hassanpour et Abdolvahed Bohimar.

Le régime a déjà confirmé, mardi 31 juillet, la condamnation a mort par pendaison de ces deux journalistes. Ils avaient été condamnés le 16 juillet par le tribunal de Marivan (Kurdistan iranien) pour avoir préparé « un complot armé contre le régime», a répondu le porte-parole de la justice, Alireza Jamshidi. L’un de deux journalistes demeure toujours sous la menace d’exécution.

Pourtant ces exécutions-là ne sont que des exemples annoncés par le régime. Ceux qui sont tués sous la torture ou bien discrètement par les sbires du régime ne se figurent pas sur une liste officielle. L’appareil judiciaire du régime ne cache pas à dire qu’il affronte les « corrompus commettant des crimes et menaçant la sécurité du peuple". La République islamique accélère le rythme des exécutions ces derniers mois, dans le cadre d'une campagne visant officiellement à améliorer la sécurité.

Avec 5 exécutions récentes de 5.12.2007, au province de Kermân, le nombre d'exécutions, dont certains mineurs, dépasse 200 pour cette année, toujours par pendaison et souvent en public, selon un décompte effectué par l'AFP à partir d'informations de presse et de témoignages.

C’est dans cette situation délicate qu’au nom de l’humanité, il est demandé à la communauté internationale de réagir contre ces condamnations arbitraires qui d’ailleurs ne respectent aucun principe judiciaire comme le droit d’avoir un avocat, le droit de recours et d’autres droits juridiquement reconnus pour les accusés.

Le Conseil de l'Europe et l’ONU sont demandées de faire arrêter la chaîne de pendaisons arbitraire en Iran. La Convention européenne des droits de l'homme, qui abolit la peine de mort "en toutes circonstances, doit y réagir concrètement.

L’indifférence de la communauté internationale peut toujours aggraver la situation des droits de l’homme en laissant la balle dans le camp des mollahs. Ainsi les mollahs ont la main libre pour appliquer leur system judiciaire, autrement dit les lois islamiques (la charia). La charia contient des lois d’origine coranique qui doivent être appliquées dans une société musulmane. D’après ces lois archaïques, sévères formes de punitions comme la lapidation, l’amputation, coup de fouets seront de plus en plus rétablis en Iran.

Pour beaucoup d’iraniens, le problème n’est pas le fait que l’islam soit une religion de la vie privée, le problème est que l’islam est la religion d’Etat, et encore plus abusivement, elle est une idéologie d’Etat. Quand même, cet Etat, malgré toute sa capacité d’application de la charia, est un Etat économiquement dépendant qui a besoin de la technologie et d’aides des pays occidentaux pour sa survie. Il est donc possible que les pays occidentaux fassent reculer les mollahs pour sauver la vie des prisonniers en danger de mort, comme c’était le cas chaque fois que la pression internationale était pesante.

Les vagues montantes de la répression et d’exécution, visant les femmes, les étudiants, les travailleurs, les journalistes ont pris une allure très violente en Iran. Alors cet article est aussi un appel à toutes les organisations et associations et à tous les esprits libres et humains qui peuvent soutenir le droit de vie en Iran. Quelque soient vos réactions individuelles ou collectives, on peut sauver la vie des prisonniers iraniens en danger de mort.

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