Les opposants iraniens gagnés par la déprime
le figaro / Delphine Minoui
23-Jun-2009
Sans véritable organisation ni leader sur le terrain, la contestation s'essouffle et semble à court d'options.À la tombée de la nuit, les frondeurs du soir sont sur les toits. «Allah Akbar ! Mort au dictateur !», chantent quotidiennement, pendant une demi-heure, les partisans de Mir Hossein Moussavi. Un rituel bien rodé, en signe de résistance pacifique contre les fraudes électorales. «C'est la seule forme de contestation qui nous reste», se désole Mohsen, un ex-manifestant. Pendant plus d'une semaine, cet employé de banque n'a raté aucun rassemblement anti-Ahmadinejad. Mais, depuis la violence de ce week-end, il s'est résigné à un demi-silence. «La répression est pire que pendant les émeutes étudiantes de 1999. Aujourd'hui, nous sommes face à deux options : la mort ou l'exil», dit-il. Lundi, à peine quelques centaines de contestataires téméraires se sont donné rendez-vous sur la place Haft-e-Tir. Mais la police a rapidement sévi, en interpellant près de 60 personnes. Les voitures qui osaient klaxonner en traversant la place ont été «marquées» à coup de peinture pour être identifiables, plus tard, par les forces de l'ordre. Un membre haut placé du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raisi, vient également d'évoquer la création de tribunaux spéciaux pour juger les protestataires arrêtés. De leur... >>>
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